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Shema Israël : Comment la plus connue des prières juives a sauvé des vies

Le Shema est la prière la plus célèbre de la liturgie juive. C'est aussi le plus grand commandement de la Torah d'après Jésus (Mat. 22 : 34-40). Récitée le matin, au lever et le soir, au coucher, cette confession de foi du peuple juif est apprise aux enfants dès qu'ils sont en âge de parler. Il convient normalement de se couvrir les yeux avec la main droite.



Au lendemain de la Shoa, le monde en ruines se remet lentement des atrocités qu’il vient de vivre. Ebranlé par la découverte des crimes perpétrés sur ses frères européens pendant ces six ans de conflits, Rabbi Eliezer Silver quitte l’Amérique où il avait fui pendant les pogroms d’avant-guerre et se rend immédiatement en Pologne. Il se donne pour mission d’identifier les enfants juifs cachés dans les orphelinats et monastères chrétiens à travers l’Europe.


Mais sa quête s’annonce ardue : cachés à l’abri de la haine et des horreurs de la guerre par leurs parents qui, pour la plupart, ne reviendront jamais, ces derniers ignorent tout de leurs origines juives. Et les institutions ne se montrent pas du tout coopératives car, après tout, elles ont sauvé l’âme de ces petits êtres en les éduquant comme de vrais chrétiens et en leur enseignant la foi en Dieu…


Le rav lituanien ne se décourage pas pour autant et, affublé d’un uniforme d’officier américain, il parcourt les établissements chrétiens. Face au refus des autorités religieuses de coopérer, Rabbi Silver se met alors à réciter à haute voix : « Shema Israel, Adonaï Eloheinu, Adonaï Ehad».

Immédiatement, plusieurs enfants éclatent en larmes et appellent leur mère dans leur langue maternelle (le yiddish pour la plupart), en se couvrant les yeux avec leur main droite. Le Shema Israël, que leurs mères avaient récité chaque nuit à leur chevet en les bordant, est si ancré dans leurs esprits qu’il a eu raison de ces longues années d’éducation chrétienne. Rabbi Eliezer Silver prend alors ces enfants sous son aile et les ramène vers les leurs : le peuple juif.


L'histoire bouleversante de cet homme est relatée par le chanteur orthodoxe Yaakov Shwekey dans sa célèbre chanson " Shema Yisroel ".



Ce récit fait écho à une autre histoire tout aussi incroyable quant au pouvoir miraculeux de la prière du Shema.

En août 2014, une vaste opération de l’armée israélienne est engagée à Gaza, notamment pour récupérer le corps d’Hadar Golding, lieutenant tué quelques heures auparavant et dont les ravisseurs espèrent obtenir une rançon, comme ils ont coutume de le faire. Dans le cadre de cette mission, trois soldats de Tsahal investissent une mosquée et y découvrent un véritable arsenal de guerre. Ils sont alors surpris par une femme kamikaze, la main sur le détonateur, prête à activer sa ceinture d’explosifs. Croyant sa dernière heure arrivée, l’un des soldats articule les premiers mots du Shema Israël en fermant les yeux. Contre toute attente, la kamikaze est prise de tremblements, incapable de faire le moindre geste. Les soldats en profitent alors pour la neutraliser et désactiver sa ceinture…


Interrogée quelques temps plus tard, cette femme révèle que sa mère était en réalité juive et s’était mariée à un Palestinien en Israël. Menée de force à Gaza où son quotidien n’est qu’abus et humiliations, elle est restée captive de son mari. Le Shema ébranle cette gazaouie endoctrinée jusqu’aux tréfonds de son âme et réveille le souvenir de cette mère qui, bien que captive, récitait la plus sacrée des prières juives à sa fille au coucher du soleil, dans les sombres immeubles de Gaza.

A la suite de son témoignage, les soldats israéliens émus envoient une force blindée secourir les deux enfants de cette jeune femme.


Tsahal en opération à Gaza en 2014

Ainsi, non seulement le Shema rappela aux enfants rescapés de la Shoa leur identité juive oubliée, mais cette prière sauva également trois soldats et trois âmes juives de l’enfer de Gaza. L’étincelle de l’âme juive ne s’éteint jamais. Il faut seulement trouver les mots justes pour la réveiller.


NB : Six ans après les faits, les dépouilles du lieutenant Hadar Golding et de son ami Oron Shaul sont toujours entre les mains du Hamas qui, malgré la violation de la convention de Genève, refuse de rendre ces précieuses monnaies d’échanges.



Crédits image 2 : IDF spokesman Unit, CC BY-SA 2.0 <https://creativecommons.org/licenses/by-sa/2.0>, via Wikimedia Commons


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