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Période de turbulences pour Israël

Dernière mise à jour : 26 avr. 2023

Dimanche, la coalition gouvernementale du Premier ministre israélien Naftali Bennett a annoncé la dissolution de la Knesset (l'Assemblée nationale israélienne) la semaine prochaine. Cette annonce fait suite à de longs mois d'instabilité politique en Israël. En effet, le gouvernement était bien trop hétéroclite pour pouvoir gérer avec dextérité de nombreux sujets sensibles relatifs à la vie politique israélienne.


Le gouvernement était en effet composé de partis de gauche et d'extrême gauche, de partis du centre gauche, d'extrême droite anti-religieuse et de droite patriote (Naftali Bennett) ainsi que de partis arabes proches de la mouvance islamiste des Frères musulmans (donc anti-Israël et radicaux).


Nous avions déjà parlé de cette formation hétéroclite, dans plusieurs articles publiés dans ces colonnes et pour plus de détails sur ce sujet, nous vous invitons à vous y référer, si vous souhaitez en savoir davantage.


Toujours est-il que le bateau du « gouvernement du changement » a fini par couler comme nous l'avions pressenti, du fait de cet attelage improbable.

Une majorité gouvernementale très faible depuis l'an dernier et les départs successifs de plusieurs députés proches de Bennett ont fait voler en éclats le peu de structure qui subsistait.


Ces députés de droite reprochaient au Premier ministre sa faible opposition aux projets portés par les partis de gauche et arabe, notamment concernant les Gay Pride et les restrictions liées à la marche des drapeaux.


La marche des drapeaux a lieu chaque année à Jérusalem et pendant toute une journée, des milliers d'Israéliens défilent dans la ville avec les symboles de la nation : le drapeau bleu et blanc floqué de l'étoile de David.

Sous la pression des partis arabes propalestiniens et de la gauche elle aussi propalestinienne, le gouvernement a donc fortement restreint ces festivités.

Dans le même temps, Israël a été la cible de nombreuses attaques terroristes à l’arme à feu, aux armes blanches et aux voitures béliers.

Plusieurs civils israéliens ont ainsi perdu la vie dans ces attaques, suscitant un élan d’émoi au sein de la population israélienne.


En réponse, l'armée israélienne a mené de nombreuses opérations en territoire palestinien, afin d'arrêter les auteurs de ces crimes. Ces nombreuses opérations ont provoqué de fortes tensions avec les groupes armés terroristes des territoires, ce qui a notamment conduit à la mort de la journaliste américano-palestinienne Shireen Abu Akleh.



Bien évidemment, les médias du monde entier se sont empressés de rejeter la faute sur l'armée israélienne, tandis que l'Autorité palestinienne refusait obstinément de mener une enquête conjointe, ainsi que de donner la balle qui a tué la journaliste afin de faire avancer l’enquête.


Les nombreuses vidéos qui ont circulé sur internet démontrent également une forte présence des terroristes du djihad islamique dans le camp de Jénine, à ce moment-là.


Et ces mêmes vidéos ont donné la preuve que ces terroristes n'étaient pas là pour simplement faire de la figuration, mais qu'ils ont tiré en direction des soldats israéliens, sachant que les journalistes se trouvaient à mi-chemin entre les deux camps.

Par la suite, lors des obsèques de la journaliste, alors que sa famille souhaitait transporter rapidement le cercueil dans le corbillard pour le mener au cimetière, des émeutiers palestiniens - à l'affût de la moindre opportunité de faire parler d’eux - se sont emparés du cercueil et ont commencé à faire une procession dans la ville en brandissant des drapeaux palestiniens.



La police israélienne est alors intervenue pour récupérer le cercueil. Résultat : la police israélienne a été accusée de violence envers les émeutiers et de ne pas respecter le deuil de la famille de la journaliste. Fin de la parenthèse, encore une fois, la propagande propalestinienne a frappé et de nombreuses personnes se sont laissées embarquer.


La dissolution de la Knesset va donc déboucher sur une nouvelle élection à la fin du mois d'octobre. Ce ne sera que la 5ème élection en moins de quatre ans, preuve de l'instabilité politique en Israël depuis 2018.


Pour rappel, depuis 2018, plusieurs groupes politiques se sont associés afin de faire chuter le Premier ministre Benyamin Netanyahou, qui avait maintenu jusqu’alors un gouvernement stable en Israël. La semaine prochaine donc, Naftali Bennett ne sera plus Premier ministre et sera remplacé par le vice-premier ministre actuel Yaïr Lapid, qui est de centre-gauche, selon les médias (donc de gauche). Cet homme est l'un des grands partisans des projets progressistes en Israël, ce qui promet des prochains mois assez catastrophiques en Israël jusqu'à la prochaine élection au moins, tant sur le plan intérieur qu’extérieur.


En effet - nous en avions déjà parlé dans plusieurs articles également -, la menace iranienne ne cesse de s'amplifier au Moyen-Orient et sur Israël en particulier. Ces derniers mois, l'Iran a encore largement accru ses substances nucléaires, en bafouant encore une fois de nombreuses clauses imposées par l'Agence Internationale pour l'Energie Atomique.


L'armée israélienne continue à s'entraîner sur un plan d'opérations massives contre les installations nucléaires iraniennes. Ces dernières semaines, plusieurs scientifiques iraniens de renom et plusieurs officiers iraniens ont été assassinés en Iran même. Il fait peu de doute qu'il s'agit d'assassinats commandités par le Mossad, dans cette guerre menée à distance entre les deux pays.



Les Iraniens ne sont pas en reste puisque des cellules d'agents iraniens tentent, par tous les moyens, d’assassiner des Israéliens dans plusieurs pays du Moyen-Orient et particulièrement en Turquie, où le Mossad a déjoué, avec ses homologues turcs, plusieurs projets d'assassinats et d'enlèvements de touristes israéliens de la part de l'Iran.


Ainsi, Israël traverse une passe d'instabilité tant sur le plan intérieur qu’extérieur. Rappelons au passage que l'administration Biden est loin d'agir en faveur de l'état hébreu. De plus - nous reviendrons sur le sujet dans un prochain article -, la guerre en Ukraine impacte directement Israël, qui possède des énergies gazières dont l'Union européenne manque cruellement, faute d'approvisionnements russes.


Ce qui risque d'ouvrir davantage les échanges en matière de gaz entre Israël et l'Union européenne, au cours du prochain semestre hivernal.


La situation de la politique israélienne depuis 2018 ressemble étrangement à la succession de rois dans l'Ancien Testament, qui se renversaient les uns les autres pour s'emparer du pouvoir et une fois au pouvoir, étaient influencés par les nations extérieures jusqu'à faire rentrer les idolâtries de ces nations au sein du peuple d'Israël.


Cette dernière année, la coalition gouvernementale a largement montré sa servilité envers certaines nations extérieures - notamment les États-Unis - et certaines instances étrangères -comme le Forum de Davos…-, et son ouverture d'esprit au progressisme libéral et son cortège de mœurs dépravées telles que l’homosexualité, le transhumanisme, le contrôle de la population…


Prions pour le peuple d'Israël, qui souffre de cette situation, qui souffre des privations de liberté, qui souffre de cette propagande progressiste et qui souffre d'un manque de leadership pour mener le pays dans une période très troublée tant au niveau intérieur, que régional, que mondial, et dans laquelle, ne fait que s’accroître le risque d’une guerre de plus ou moins grande intensité, que ce soit avec les terroristes palestiniens, l'Iran ou encore la Russie…





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