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Photo du rédacteurTuviaski

Les bruits de guerres

Dernière mise à jour : 25 avr. 2023

Dans son discours sur la fin des temps, Jésus disait ceci :

« Vous allez entendre parler de guerres et de bruits de guerres,

gardez-vous de vous alarmer car cela doit arriver, mais ce ne sera pas encore la fin.

Une nation se lèvera contre une nation et un Royaume contre un Royaume et il y aura par endroits des famines et des tremblements de terre. » (Matthieu 24 v 6-7)


Ces dernières semaines, si l’actualité est surtout focalisée sur la pseudo cinquième vague de Covid, la vaccination des enfants et le nouveau variant « terrifiant » Omicron, d’autres éléments pourtant bien plus importants ont été évoqués à bas bruit. Je ne parle pas ici du phénomène Zemmour, largement médiatisé et qui reçoit injustement une volée de bois vert médiatique à la figure pour ses prises de position.


Je veux parler des bruits de guerres que l’on entend de plus en plus. Des guerres qui impliqueraient la Russie, la Chine, l’Iran, Israël, l’Europe…

Bref, il s’agit d’événements qui, comme Jésus le rappelle, ont toujours existé et existeront toujours et ne sont pas un signe particulier de la fin des temps, hormis la guerre de Gog (Ezéchiel 38) qui concerne surtout le Moyen-Orient, semble-t-il, ou les deux guerres mondiales pour les bouleversements géopolitiques qu’elles ont entraînés (création du Moyen-Orient moderne, bombes nucléaires…).


Or, ce sont justement les bouleversements géopolitiques qui pourraient survenir à la suite de conflits ou de tensions qui nous intéressent aujourd’hui.



1) Le premier point, et non des moindres, est celui du conflit entre l’Iran et Israël. Voilà déjà plusieurs mois que l’on expose dans ces colonnes le rapprochement dangereux des Iraniens du seuil nucléaire et de la bombe. Or, la géopolitique se fait sur le temps long. La préparation d’une guerre ou d’une arme comme une bombe atomique nécessite des années et des années de production et l’échéance peut souvent être reportée des mois plus tard au gré des événements politiques et diplomatiques. Nous l’avons déjà dit, depuis l’investiture de l’administration Biden, les Iraniens ont relancé à pleine vitesse leur production de nucléaire militaire. Pour plus de détails, vous pouvez consulter les articles réalisés en août et octobre, très peu d’informations ayant fuité d’Iran depuis.


En revanche, les négociations sur le nucléaire prévues fin novembre-début décembre, avec les pays occidentaux, ont rapidement capoté. Pour cause : les Iraniens ont refusé de faire le moindre effort de bonne volonté. Ce qui montre leur logique de gain de temps, puisqu’en parallèle, ils affichent une fausse ouverture à quelque négociation que ce soit. Résultat logique des dernières négociations : les occidentaux sont déçus de ne pas être parvenus à infléchir la politique iranienne, tandis que les Iraniens se frottent les mains à l’idée d’avoir gagné quelques mois de répit. Israël a compris qu’une solution diplomatique n’émergerait pas et que l’option militaire était quasiment obligatoire désormais.


Depuis plusieurs années déjà, l’armée israélienne et le Mossad sabotent les usines nucléaires iraniennes avec l’aide d’Iraniens, dont des hauts scientifiques. Un récent rapport indiquait qu’une dizaine de scientifiques iraniens spécialisés dans le nucléaire et près de 1000 agents du Mossad ont mené trois grosses opérations de sabotage ces 18 derniers mois en Iran, en plus d’une multitude d’actions clandestines en Iran et dans tout le Moyen-Orient.

Le 5 décembre, une opération a été menée (sûrement par Israël) contre les installations nucléaires de Natanz : au moins cinq drones ont franchi la frontière iranienne depuis l’Azerbaïdjan et ont pu attaquer la centrale iranienne. Néanmoins, il est difficile d’en savoir beaucoup plus sur la situation précise puisque les communications ont été coupées par les Iraniens dans la région.


Cette nouvelle attaque démontre qu’Israël essaye d’éviter à tout prix une grosse attaque complexe contre les installations nucléaires. Mais les actions actuelles ne font que la retarder en réalité et ne peuvent stopper la fuite en avant des Iraniens vers la bombe. Si attaque israélienne il y a, la réponse iranienne sera conséquente et les milices alliées à l’Iran en Syrie, en Irak et au Liban pourraient attaquer l’Etat hébreu, aidés par les Palestiniens à Gaza et en Judée-Samarie. Pour résumer, nous sommes potentiellement au bord d’un conflit majeur entre Israël et l’Iran, conflit qui pourrait ressembler à la guerre décrite par le prophète Ezéchiel au chapitre 38 de son livre.



2) D’autres fronts font parler d’eux ces derniers jours. Selon des officiels ukrainiens et américains, la Russie se préparerait à un conflit majeur contre l’Ukraine au début de l’année 2022. Les Russes comme les Ukrainiens ne cessent de préparer des troupes des deux côtés de la frontière. Les Américains parlent d’une invasion russe de plus de 175 000 militaires russes, avec artillerie, chars de combat…


Deux scénarios semblent se dessiner : soit il s’agit d’une menace russe contre l’Ukraine afin que ce pays ne rentre pas dans l’OTAN et ne se rapproche pas davantage de l’Occident, soit il s’agit réellement d’une tentative russe de profiter de la faiblesse des européens et des américains, très frileux depuis l’arrivée de Biden, et qui hésiteraient sans doute avant de s’engager aux côtés des Ukrainiens en cas de guerre avec la Russie. Après tout, l’Ukraine n’est pas membre de l’Union européenne et son adhésion à l’OTAN marquerait un « casus belli » (déclaration de guerre) pour la Russie, qui verrait alors l’alliance pro-américaine s’établir à quelques centaines de kilomètres de Moscou.


Une situation bien évidemment intenable pour la Russie de Poutine. Ce dernier peut néanmoins compter sur la Biélorussie, fidèle allié de Moscou, et qui exploite actuellement des réseaux de migrants afghans et irakiens pour faire pression sur l’Union européenne en envoyant des hordes de migrants sur les frontières polonaises. La Pologne n’est pas un gruyère (emmental) français et les migrants sont stoppés net aux frontières de cet état souverain en difficulté. A noter que, plus globalement, la stratégie russe et biélorusse marche puisqu’elle démontre la faible cohésion au sein de l’Union européenne. La Pologne est agressée et très peu de pays européens la soutiennent dans ce combat qui les concerne pourtant (violation de l’espace Schengen). L’Allemagne et la France ont même critiqué la Pologne, accusée de racisme par ses opposants, car elle refoule des « pauvres migrants » pourtant vêtus de blousons de luxe Canada Goose à 800 € et directement acheminés depuis le Moyen-Orient par des avions biélorusses. C’est exactement cette faiblesse et cette désunion dans le camp occidental que Poutine pourrait exploiter en cas de conflit à partir de fin janvier prochain, en Ukraine.


3) Le dernier théâtre d’opérations évoqué dans ces colonnes concerne la possible invasion de Taïwan par la Chine. Contrairement aux deux autres situations chaudes précédentes, un tel conflit pourrait être déclenché à l’horizon 2023, selon les analystes du renseignement américain. Pour cause : les Chinois sont des adeptes du temps long et préfèrent se préparer au mieux. Toujours est-il que des violations répétées du territoire aérien taïwanais par l’aviation chinoise se répètent de plus en plus et la Chine communiste ne cache pas son intention de prendre possession de l’île de Taïwan.

Pour rappel, Taïwan est la « deuxième » Chine, puisque à la fin des années 1940 (en 1949 précisément), le gouvernement chinois a dû s’exiler sur cette île du fait de sa défaite dans la guerre civile face au parti communiste chinois, qui s’est ainsi emparé de la Chine continentale et a créé la République populaire de Chine (communiste) que l’on connaît mieux sous le nom de « Chine ». En réalité donc, il existe deux Chines puisque Taïwan s’appelle officiellement « République de Chine ».


La Chine communiste est aujourd’hui la grande préoccupation des occidentaux et focalise l’attention mondiale. En réalité, une « guerre » économique et technologique est déjà en cours entre les Chinois et l’Occident. Bien évidemment, en cas d'invasion de Taïwan, les Etats-Unis entreront surement en guerre face aux Chinois, puisque la "guerre froide" actuelle oppose ces deux puissances dont l'une est en déclin pendant que l'autre (Chine) est sur la voie royale pour être la superpuissance de demain. Bel avenir pour notre monde....



Cette brève description géopolitique, qui est loin d’être exhaustive, nous démontre à quel point les bruits de guerres ne cessent de s’accentuer ces derniers mois. En tant que chrétiens, nous savons que des guerres doivent survenir et que cette « paix » mondiale apparente peut être brisée en quelques instants. Cet article n’a pas pour vocation d’angoisser encore plus certains d’entre nous, déjà largement submergés par les informations sur le Covid et autres. Mais au contraire, c’est un message d’espérance car nous savons que La Fin est toute proche et que ces « bruits de guerres » viennent nous le rappeler.


Comme disait Jésus à la fin de son discours sur les temps de la fin :

« Quand cela commencera d'arriver, redressez-vous et levez vos têtes parce que votre délivrance approche. »

Et il leur dit une parabole : « Voyez le figuier et tous les arbres, dès qu'ils bourgeonnent vous savez de vous-même en regardant que déjà l'été est proche.

De même, vous aussi, quand vous verrez ces choses arriver, sachez que le Royaume de Dieu est proche.

En vérité je vous le dis, cette génération ne passera point que tout cela n'arrive. » (Luc 21 v 28-32)







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1 commentaire


demanou.severin
26 févr. 2022

très bel analyse, soyez bénis

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