Alors que le premier ministre israélien Naftali Bennett est issu d’une frange conservatrice du monde politique israélien, son gouvernement est de plus en plus gangréné par l’influence de la gauche et les partis arabes.
L’un des aspects centraux du programme politique du parti Yamina (« la droite », parti de Bennett) a longtemps été la protection des communautés juives des implantations en Judée-Samarie et le blocage des installations irrégulières d’arabes en Israël. Or, une loi toute récente vient d’être votée au sujet de la régularisation de près de 70 000 habitations arabes construites illégalement, en leur accordant également le droit de se rattacher aux systèmes d’eau et d’électricité. Cette loi est l’œuvre du parti arabe islamiste Ra’am, lié aux Frères Musulmans et au gouvernement israélien, symbole de l’influence dont jouissent désormais les députés arabes israéliens au sein de la sphère politique israélienne.
De telles décisions législatives ne sont pas sans conséquences puisque cela favorise de fait l’implantation d’habitations illégales, notamment dans le désert du Néguev, dont de nombreuses parts échappent aux institutions israéliennes. Si les bédouins qui y habitent ont toujours bénéficié d’une autorisation tacite des gouvernements successifs pour installer leurs camps de fortune, sortes de bidonvilles à moitié en dur et à moitié faits de tôles, cette situation doit désormais être régulée maintenant que l’Etat d’Israël a plus de 70 ans d’existence.
Plutôt que de favoriser l’installation des familles bédouines dans des villages ou terrains constructibles légaux, le gouvernement autorise, grâce à cette nouvelle loi, cette tradition d’installation illégale des bédouins où bon leur semble, coupés de toutes les infrastructures étatiques, laissant ces milliers de citoyens israéliens arabes et bédouins sans contrôle (ou très peu) de la police, des services de santé et de secours, exemptés de fait de taxes et d’impôts… De ce fait, des zones de « non-droit » se forment au cœur du pays. Déjà, la violence dans ces territoires est largement supérieure à la moyenne israélienne et les affrontements entre bandes ou tribus rivales, pour le contrôle de trafics d’armes ou de drogue, sont monnaie courante. Sans parler des vengeances intertribales et des vendettas familiales traditionnelles…
Autorisation pour les arabes, refus pour les Juifs
Si les communautés arabes et bédouines d’Israël bénéficient de ce traitement de faveur jamais égalé jusqu’à présent de la part du gouvernement Bennett, il en va différemment des communautés juives de Judée-Samarie (zone C des territoires palestiniens). Pour rappel, ces communautés sont décrites comme des colonies par les médias occidentaux, alors même que les textes de droit international, concernant la gestion des territoires palestiniens, autorisent les Juifs à s’installer dans la zone C de ces territoires, bien que les gouvernements israéliens se refusent à reconnaître comme légales ces communautés, du fait de l’incidence géopolitique et de la politique internationale que cela pourrait produire.
Or, Naftali Bennett, l’actuel premier ministre israélien, issu d’un parti de droite conservatrice sioniste-religieux, a longtemps été le défenseur de ces implantations juives. L’une de ses critiques principales envers Netanyahou (de droite également) était justement de dénoncer la tiédeur de ce dernier envers le soutien aux communautés juives des territoires palestiniens. Maintenant au pouvoir, Bennett renie cependant toutes ses convictions idéologiques en agissant comme son prédécesseur, voire en restreignant encore davantage la construction d’implantations par rapport aux années précédentes. Cela découlant logiquement de sa faiblesse au sein d’un gouvernement dominé par les factions de la gauche et des partis arabes, menaçant constamment de faire éclater la coalition gouvernementale. Une telle situation serait catastrophique pour Bennett, dont le parti est en net déficit de soutien populaire suite à l’alliance de Bennett avec des partis arabes et de gauche, ligne rouge pour de nombreux électeurs. Le parti Yamina ne passerait sûrement même pas le seuil d’éligibilité à l’heure actuelle, si des élections avaient lieu.
Ainsi, le gouvernement israélien est à nouveau dans une situation de compromis : plaire aux arabes et aux bédouins tout en défavorisant les populations juives des implantations, alors même que cela est contraire à l’idéologie du parti du Premier Ministre et de plusieurs partis de droite membres du gouvernement.
Plus que jamais, Israël est gouverné par des politiciens avides de pouvoir, à la parole mensongère et allant à l’encontre de la population. Ce que les rabbins appellent le « erev rav » ou l’ennemi intérieur. Israël n’a pas qu’à combattre des ennemis extérieurs et le plus gros danger aujourd’hui vient sûrement de cette coalition gouvernementale dominée par la gauche et les partis arabes, favorable aux palestiniens et défavorable aux religieux, favorable à l’idéologie « woke » (promotion de l’homosexualité, des LGBT…) et soucieuse de plaire à l’international, au risque de jouer avec le feu, avec l’Iran notamment….
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