La saison des fêtes d'automne va bientôt commencer en Israël. Or, depuis quelques semaines désormais, le pays est secoué par une vague d'attentats de la part de terroristes palestiniens.
La plupart de ces attaques se font à l'arme blanche ou selon la méthode du "loup solitaire", ce qui réduit considérablement le nombre de victimes potentielles.
De même, Israël a nettement réduit la menace dans son intensité depuis la première intifada (années 90) grâce à diverses mesures : construction du mur séparant le territoire israélien des territoires palestiniens, contrôle nettement renforcé le long des frontières, montée en puissance des services de renseignements....
Lors d'une conférence donnée à l'Institut international du contre terrorisme, le chef du Mossad, David Barnea, a rappelé le danger qui plane durant ces jours de fêtes, alors que le Mossad s'inquiète du nombre croissant de menaces sécuritaires.
Il a également rappelé que le risque est aussi présent à l'étranger pour les juifs et israéliens, puisque à l'occasion des fêtes, de nombreux citoyens se rendent dans d'autres pays pour réaliser des pèlerinages ou simplement se rassembler en famille.
Ainsi, Barnea a annoncé que le Mossad surveillait particulièrement les gardiens de la révolution iranienne, qui tentent sans relâche de s'attaquer à des israéliens à l'étranger. Barnea a même déclaré que le Mossad avait empêché 27 tentatives d'enlèvements ou d'assassinats sur des juifs ou des israéliens à l'étranger, de la part de l'Iran, au cours de l'année 2023.
Sans vouloir tomber dans un discours catastrophiste, le chef du Mossad a appelé ses concitoyens à la vigilance.
Dans le même temps, le premier ministre Netanyahou et le ministre de la défense Yoav Gallant ont pointé du doigt l'Iran, qui serait derrière la flambée des attentats terroristes, ces derniers mois en Israël, majoritairement en Judée Samarie.
De son côté, le président palestinien (élu pour 4 ans en 2005 et toujours au pouvoir sans élections depuis...), Mahmoud Abbas, a encore fait parler de lui par une nouvelle sortie antisémite, s'ajoutant aux précédentes. Il a notamment expliqué que les juifs avaient été pris pour cibles par les nazis pour leur rôle dans la société, particulièrement pour ce qui concerne l'usure, ravivant ainsi des clichés tristement connus.
Il a par ailleurs déclaré que les juifs ashkénazes ne sont pas sémites mais proviendraient d'un peuple turc, les khazars, qui se seraient convertis au judaïsme. Cette théorie est assez en vogue depuis quelques années dans certains milieux antisionistes voire antisémites.
Elle avait notamment été popularisée par Shlomo Sand, grand antisioniste devant l'Éternel, qui s'évertue ainsi à nier toutes origines sémites, orientales et israélites aux juifs ashkénazes.
Ce nouveau dérapage a été grandement conspué, même parmi les pro palestiniens notoires. Il est certes difficile de soutenir de tels propos.
On peut néanmoins s'interroger sur la médiatisation de ces déclarations. En effet, la politique/géopolitique étant souvent plus compliquée que ce que l'on croit, Israël n'est pas totalement opposé à un maintien au pouvoir de Mahmoud Abbas dans les territoires palestiniens car l'autorité palestinienne qu'il dirige (plus ou moins, car ce sont surtout ses collaborateurs qui gèrent la situation) permet un certain maintien d'un statu quo empêchant des groupes encore plus extrémistes de s'emparer du pouvoir à Ramallah, notamment le Hamas.
La coopération entre Israël et l'autorité palestinienne est ainsi plus importante que ce que l'on pourrait croire, dans la mesure où l'ennemi commun est le Hamas ou le djihad islamique....
Ainsi, il est vrai que la situation sécuritaire en Israël est actuellement assez sensible, avec de nombreuses attaques meurtrières.
Néanmoins, le nombre de ces attentats aurait pu être largement multiplié sans l'efficacité des services de renseignements israéliens, sans les conflits internes entre palestiniens et sans la coopération israélo-palestinienne.
Comments