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Qui a cru à ce qui nous était annoncé ? - Jean-Marc Thobois

Dernière mise à jour : 10 nov. 2020




« Heureux vos yeux de ce qu’ils voient, vos oreilles de ce qu’elles entendent ; en vérité je vous le dis, beaucoup de prophètes et de justes ont désiré voir ce que vous voyez et ne l’ont pas vu, entendre ce que vous entendez et ne l’ont pas entendu ». Matthieu 13 v 16-17

Ces paroles adressées par Jésus à ses disciples, en parlant de leur temps, pourraient aussi s’appliquer au nôtre.



Notre siècle a été marqué par des accomplissements prophétiques impressionnants, en particulier en relation avec le peuple d’Israël. Parmi ces derniers, relevons ceux qui sont les plus significatifs :


- Au lendemain du premier congrès sioniste qui se tint à Bâle en août 1897, à l’initiative de Théodore Herzl, ce dernier écrivait dans son journal : « A Bâle, j’ai fondé l’Etat juif. Si je disais cela maintenant, tout le monde rirait de moi. Mais dans cinq ans peut-être, et dans cinquante ans sûrement, tout le monde en conviendra. »


Le pasteur William Hechler, ami de Théodore Herzl, avait reconnu en lui un homme suscité par Dieu pour l’accomplissement de ses desseins dans lesquels le congrès de Bâle marque une étape décisive du déroulement des événements prophétiques.

- Août 1897 – mai 1948 : à peine 51 ans plus tard, David Ben Gourion proclamait à Tel Aviv la renaissance de l’Etat d’Israël après une éclipse de 2000 ans ; Herzl ne s’était pas trompé !

Ces cinquante ans avaient été riches en péripéties : les ossements desséchés avaient commencé à se rassembler depuis l’époque des premiers pionniers, arrivés dès 1882 et surtout au début du siècle.

- Le 24 décembre 1917, premier jour de la fête de Hanouca, qui commémore la libération de Jérusalem du joug syrien par Juda Maccabée, le général anglais Allenby entrait triomphalement dans la ville sainte, mettant fin à près de douze siècles de domination musulmane (si l’on exclut l’époque des croisades), dont 400 ans exactement de domination ottomane, autant d’années que dura, pour Israël, l’esclavage de l’Egypte (Genèse 15 v 13).

- En 1922, quand la Grande-Bretagne reçut de la société des Nations un mandat pour créer un Etat juif en Palestine, selon les termes de la Déclaration Balfour, le premier gouverneur britannique Sir Herbert Samuel était un juif. Le premier shabbat qui suivit son entrée en fonction, il se rendit à la synagogue de Jérusalem et fut invité à faire la lecture du jour, qui coïncidait ce shabbat avec Esaïe 40 : « Consolez, consolez mon peuple, dit votre Dieu, parlez au cœur de Jérusalem et criez-lui que sa servitude est finie… ». Les participants de cet office synagogal eurent alors vraiment l’impression de vivre un grand moment prophétique.

- La guerre de 1948 avait permis la renaissance de l’Etat juif, mais la partie historique de Jérusalem restait hors de la souveraineté israélienne. Dix-neuf ans plus tard, le 5 juin 1967, éclata la guerre des Six Jours. Après une courte crise de trois semaines, qui prit le monde entier par surprise, trois jours plus tard, le 7 juin, l’ancienne Jérusalem revenait sous la souveraineté d’Israël, 2000 ans après que le général romain Titus l’en ait chassé et cinquante ans exactement après le Général Allenby. Tandis que retentissait le chant du shofar, au pied du mont du temple, ceux qui connaissaient les écritures ne pouvaient pas ne pas évoquer l’antique parole de Jésus en Luc 21 v 24 « Jérusalem sera foulée aux pieds par les nations, jusqu’à ce que les temps des nations soient accomplis ».



Depuis lors, trente ans ont passé, avec des accomplissements prophétiques impressionnants. A partir de la fin des années 80, les portes du « grand pays du nord » (la Russie), deuxième diaspora après les USA, s’ouvrirent, permettant ainsi à des centaines de milliers de Juifs de

le général Allenby devant Jérusalem

revenir au pays promis.


En 1984 et 1991, en deux opérations spectaculaires, furent rapatriés en Israël les juifs d’Ethiopie, les fameux Falashas, descendants de la tribu de Dan. S’accomplissait ainsi l’antique prophétie de Sophonie 3 v 10 : « Mes adorateurs, mes enfants dispersés, au-delà des fleuves de l’Ethiopie, viendront m’apporter des offrandes ».


Depuis quelques années maintenant, ce sont les ossements desséchés des dix tribus perdues qui commencent à « faire du bruit », pour reprendre l’expression d’Ezéchiel 37 v 7, et se mettent en mouvement vers la terre qu’ils ont quittée depuis plus de 2700 ans.


Notre siècle a donc été le témoin d’événements prophétiques majeurs qui ont retenti, comme autant de sons du shofar, annonçant ‘aube de la rédemption, selon la prière quotidienne en vigueur dans la liturgie juive. Ces appels du shofar ne sont-ils pas autant d’avertissements destinés à secouer la torpeur et la léthargie spirituelle de bien des chrétiens et à les avertie de la proximité des temps annoncés.


Et pourtant, on ne peut manquer d’appliquer à notre temps ce que le prophète Esaïe déclarait, concernant la première venue du Messie :


« Qui a cru à ce qui nous était annoncé, à qui le bras de l’Eternel s’est-il révélé » Esaïe 53 v 1.


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