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Marcher à contre-sens dans ce monde

Dernière mise à jour : 25 avr. 2023

Ces dernières années, la question de notre consentement et notre soumission est devenue un sujet primordial. Les tentations ont été grandes de suivre le troupeau, de faire profil bas ou de se mettre des œillères.


Alors que Jésus nous appelle à être comme lui, des « signes de contradiction » au monde de l’ennemi, nombreux sont ceux qui rentrent dans un conformisme.


« Siméon les bénit, et dit à Marie, sa mère : Voici, cet enfant est destiné à amener la chute et le relèvement de plusieurs en Israël, et à devenir un signe qui provoquera la contradiction. » (Luc 2 v 34).


Le Seigneur nous a demandé de porter notre croix, de mourir à nous-mêmes pour lui ressembler. Dans cette logique, Il nous appelle à plaire à Dieu plutôt qu’aux hommes.


Ainsi, de tous temps, les chrétiens véritables ont été confrontés aux difficultés, aux vexations voire aux persécutions pour leur foi, incompatible avec la « normalité » de nos sociétés. Néanmoins, en Occident, depuis la fin de l’Antiquité et la « conversion » de l’empereur Constantin au christianisme, les sociétés occidentales étaient christianisées (ce qui est différent de « chrétiennes »). Cela permettait aux populations de vivre plus ou moins d’une manière conforme à la Parole de Dieu, uniquement en se conformant à la norme sociétale de l’époque.


Mais le siècle des Lumières et la Révolution française ont rebattu les cartes et ce cadre christianisé des sociétés occidentales s’est peu à peu étiolé.


Aujourd’hui, les valeurs chrétiennes sont honnies et les chrétiens sont à nouveau dans cette situation de minorité, où il faut marcher à contre-sens d’une génération qui se précipite loin de Dieu.


Inutile de revenir en détails sur les soubresauts que nous vivons de puis 2020, fortement teintés de l’idéologie antichristique du Great reset. Simplement, attardons-nous sur trois expériences scientifiques des années 1950-70, qui sont très à-propos quant à notre monde actuel, où l’attrait du monde et son confort éloignent tant de chrétiens, pour qui porter sa croix coûte trop.


La première expérience est celle de Stanley Milgram, un psychologue américain de l’Université de Yale. L’expérience consiste officiellement à observer la mémorisation chez divers individus. Un individu appelé « étudiant » doit retenir les mots qu’un deuxième individu, « l’enseignant » lui dicte. En cas de mauvaise réponse, « l’enseignant » peut envoyer une décharge électrique de puissance croissante.

Un troisième personnage, « l’expérimentateur », représente l’autorité officielle qui dirige l’expérience et à laquelle « l’enseignant » doit obéir. Vêtu d’une blouse et donnant des ordres de manière affirmée, cette autorité semble extrêmement convaincante pour « l’enseignant ».

Ce qu’ignorent les individus qui ont la tâche « d’enseignants », c’est que les « expérimentateurs » et les « étudiants » sont des comédiens et qu’aucune décharge électrique n’est réellement envoyée.



L’idée de l’expérience était, pour Milgram, d’observer jusqu’où iraient les « enseignants » dans l’obéissance aux ordres des faux-expérimentateurs.

Le constat est glaçant : 62% des individus « enseignants » ont obéi aux ordres, leur demandant d’augmenter la décharge électrique à des niveaux mortels. Les acteurs jouant les rôles « d’étudiants » simulaient pourtant de terribles douleurs. Cette expérience de Milgram démontre que des individus « normaux » peuvent se conduire en terribles bourreaux lorsque l’ordre vient d’une personne dont l’autorité semble légitime. Les hommes sont donc capables d’adopter dans des situations extraordinaires des comportements qui vont à l’encontre de leurs valeurs morales.

Nous pourrions ici faire le lien avec les agissements des Nazis, pendant la Seconde Guerre mondiale : « Je n’ai fait qu’obéir aux ordres. » répétaient les officiers jugés à Nuremberg. De même, la plupart des Nazis avant la guerre étaient des personnes « normales ».


La deuxième expérience repose sur l’idée de la conformité sociale. Solomon Arsch, un psychologue américain, a mis en place une expérience, en 1951, sur ce conformisme. Les personnes étudiées devaient participer à un test de vision et déterminer la longueur de lignes sur une affiche devant eux. Or, dans la pièce, d’autres « participants » à ce test étaient présents. Il ne s’agissait en fait que de complices de Asch, qui avaient pour but de donner des fausses réponses et ainsi perturber la personne étudiée. Le test était très facile en soi. Mais les personnes étudiées ont suivi les réponses fausses des complices dans 75% des cas.

L’expérience de Asch démontre ainsi que l’individu se conforme au groupe humain qui l’entoure, même s’il sait que cela est contraire à ses pensées. Il s’agit d’une mise en conformité de l’individu avec le groupe, influencé par la majorité.

Autre point étonnant de l’expérience de Asch et qui rejoint celle de Milgram : lorsque les personnes étudiées apprennent le véritable but de l’expérience, elles se dédouanent, dans la majorité des cas, de leurs responsabilités dans leurs choix ou actions.


La troisième et dernière expérience qui nous intéresse est celle de la prison de Stanford. Le psychologue Zimbardo a mené, en 1971, une expérience où des étudiants étaient placés dans une simulation de vie carcérale. Certains jouaient les prisonniers et d’autres les gardiens. Au bout de 6 jours, l’expérience a été stoppée car les étudiants jouant les gardiens commençaient à prendre leur rôle trop à cœur et usaient de brutalité envers les faux prisonniers. Ces faux prisonniers étaient devenus, en à peine 6 jours, totalement soumis à l’autorité des faux-gardiens.

La conclusion de cette expérience est que les individus sont influencés par des rôles sociaux, surtout lorsque ceux-ci leur confèrent de l’autorité sur d’autres individus. Un exemple historique, qui vient confirmer cette analyse, peut être celui des « kapos » dans les camps de la mort nazis. Ces prisonniers étaient choisis par les nazis pour faire la police au sein des camps et étaient réputés pour leur férocité extrême envers leurs codétenus. Parfois, il s’agissait de personnes lambdas dans la vie de tous les jours. Mais un peu d’autorité et quelques récompenses suffisaient pour rendre ces hommes abominables.


Nous vivons dans des temps où l’extraordinaire est constant : les relations sociales entre les individus sont extrêmement dégradées et il existe de moins en moins de respect de l’autre. En même temps, les gens n’ont jamais été aussi conformistes qu’aujourd’hui et certains sujets, ces dernières années, le démontrent bien. Cela vaut bien évidemment aussi pour tous les sujets « wokes » sur l’homosexualité, l’avortement… où il est impossible d’avoir un avis contraire à la masse.

De même, les individus de notre temps se conforment aux élites, même si cela va à l’encontre de leurs valeurs originelles, à l’image de l’expérience de Milgram. Prenons ici l’exemple des églises, des conventions, des camps qui ont fermé leurs portes aux chrétiens non vaccinés… Trop souvent, les chrétiens cherchent à plaire à leurs collègues, leurs amis, leur famille… Mais cherchent-ils à plaire à Dieu ?


L’exemple de ces trois expériences scientifiques en dit beaucoup sur le cœur de l’homme. Même celui qui semble « normal », notre voisin peut-être, peut se transformer en bourreau dans des situations extraordinaires. Avant la Seconde Guerre mondiale, les résistants comme les collabos étaient quasiment tous des gens ordinaires. Et la grande majorité de la population s’est conformée aux règles de l’occupant.


« Cependant, Pierre était assis dehors dans la cour. Une servante s'approcha de lui, et dit : Toi aussi, tu étais avec Jésus le Galiléen.

Mais il le nia devant tous, disant : Je ne sais ce que tu veux dire. Comme il se dirigeait vers la porte, une autre servante le vit, et dit à ceux qui se trouvaient là : Celui-ci était aussi avec Jésus de Nazareth. Il le nia de nouveau, avec serment : Je ne connais pas cet homme.


Peu après, ceux qui étaient là, s'étant approchés, dirent à Pierre : Certainement, tu es aussi de ces gens-là, car ton langage te fait reconnaître.

Alors il se mit à faire des imprécations et à jurer : Je ne connais pas cet homme. Aussitôt le coq chanta.

Et Pierre se souvint de la parole que Jésus avait dite : Avant que le coq chante, tu me renieras trois fois. Et étant sorti, il pleura amèrement. » (Mat 26 v 69-75)


Souvent, les chrétiens se disent : « Quand même, Pierre, tu as passé plusieurs années avec Jésus et tu le renies aussi facilement ? Cela ne me serait pas arrivé… »

Nous sommes pourtant tous touchés par ce conformisme ambiant à différents niveaux et nous devons tous veiller à ne pas nous conformer à ce monde et essayer de plaire aux hommes. Oui, nous devons chercher à plaire à notre Seigneur, même si cela nous en coûte, même si nous avons à y perdre humainement.

« Parce que tu as gardé la parole de la persévérance en moi, je te garderai aussi à l'heure de la tentation qui va venir sur le monde entier, pour éprouver les habitants de la terre. » (Apoc 3 v 10).

« De peur que, dans l'abondance, je ne te renie et ne dise : Qui est l'Eternel ? Ou que, dans la pauvreté, je ne dérobe, et ne m'attaque au nom de mon Dieu. » (Prov 30 v 9).


Sachons suivre notre Seigneur en tous temps, dans la vie quotidienne comme dans les temps extraordinaires que nous pouvons traverser !




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