Un Weekend à remous

Deux événements majeurs ont secoué ce dernier week-end, avec des implications assez profondes pour notre monde et Israël.

En premier lieu, attardons-nous sur l’attentat raté contre Donald Trump, lors d’un de ses meetings pour la campagne présidentielle (élections à la fin de l’année).

Lors du meeting, un tireur isolé a tiré à plusieurs reprises avec son fusil d’assaut de guerre sur l’ancien président, le touchant légèrement à l’oreille, avant de se faire abattre par les tireurs d’élite du Secret Service qui assurait la protection de l’événement.

Trump n’a été que très légèrement touché et s’est aussitôt relevé le poing tendu, galvanisé par la foule de supporters. Cette image est d’ores et déjà celle de cette campagne électorale où l’ancien président républicain semble bien parti pour ré accéder à la présidence. En face, Biden n’est plus que l’ombre du politicien affûté qu’il était dans les années 1980-2010. Nous avertissions déjà, en 2020, de ses problèmes de sénilité déjà visibles et qui sont loin de s’arranger... Aujourd’hui, même au sein de son parti, des voix s’élèvent pour demander son remplacement pour les échéances électorales à venir.

Se pose d’ailleurs ici la question de l’intérêt, pour les démocrates, de représenter un candidat dont les capacités cognitives semblent largement entamées. Surtout, dans un combat pour un poste aussi important que celui de président des USA (peut-être le poste le plus important au monde), le charisme et le dynamisme sont des éléments indispensables, ce que le président actuel affiche de moins en moins, contrairement à Trump, son benjamin d’à peine trois ans.

Cet attentat le démontre et va servir la campagne du républicain : il échappe à une attaque meurtrière et continue immédiatement sa campagne avec, en plus, cette image héroïque.

Déjà, les sondages montrent une avance de plusieurs pourcents de Trump sur son rival depuis l’attentat.

L’enquête est en cours, quant à cette attaque, et elle soulève déjà plusieurs questions importantes.

Comment un tireur de 20 ans a-t-il pu s’infiltrer avec une arme de guerre à proximité d’un site de meeting de l’une des personnalités les plus importantes du monde, alors même que les services de sécurité organisent tout, pendant des semaines voire des mois, pour que ce genre d’événements n’arrivent pas ? Pourquoi les éléments du Secret service ont mis 42 secondes avant d’abattre le suspect, repéré depuis plusieurs minutes par la foule ?

Le rôle des tireurs d’élite du Secret service est de veiller à ce que personne ne puisse s’approcher du meeting ou avoir un visuel sur le président et certains ex membres de tels services considèrent qu’un tel événement est quasi improbable, tant la sécurité lors de ces meetings est élevée.

Dans un pays où les intrigues de l’état profond (Deep state) sont légion, on ne peut que s’interroger. Impossible de ne pas penser à Kennedy, en 1963 (dont le neveu Robert, candidat démocrate s’insurge vis-à-vis de la version officielle concernant la mort de son oncle) ou aux trois autres présidents tués en exercice, parfois dans des circonstances troubles…

Les candidats en marge du système sont décidément des cibles à abattre (exemples de Fico en Slovaquie ou Bolsonaro au Brésil, ou encore Reagan, à l’époque…).

La balle qui a touché Trump a percé son oreille droite, car celui-ci a fait un mouvement de tête vers l’écran situé à sa droite pour y lire des chiffres affichés. Sans ce léger basculement de tête, il serait déjà mort à cet instant.

Evidemment, de multiples médias déforment à leur profit cette attaque. Libération présente, par exemple, le tireur comme étant un républicain « blanc » (littéralement), alors qu’il s’agit d’un antifa largement engagé dans des actions militantes et démocrates, qui se serait encarté chez les républicains, quelques mois en arrière, pour voter contre Trump aux primaires républicaines (vote pour désigner le candidat républicain pour la présidentielle).

Quoi qu’il en soit, si Trump avait été tué ce week-end, les USA déjà en ébullition auraient pu exploser et connaître une nouvelle guerre civile… Au minima, le climat politique et social se serait grandement détérioré, alors que le fossé se creuse toujours davantage entre républicains patriotes et souverainistes et démocrates humanistes wokes.

Dans la foulée, Trump a d’ailleurs annoncé le nom de son vice-président, si celui-ci venait à être élu : il s’agit de JD Vance, un jeune sénateur modéré quant à la question ukrainienne et fervent patriote américain.

Le deuxième événement majeur du weekend concerne l’élimination du numéro 2 du Hamas et leader de la branche « militaire » Mohamed Deif, suite à une opération basée sur des renseignements d’une très grande précision.

Cette élimination a suscité le tollé des médias mainstream, parlant de « massacre de palestiniens », l’élimination ayant eu lieu dans un endroit proche de personnes déplacées. Ils omettent évidemment de préciser que les victimes sont, pour la grande majorité, des membres du groupe terroriste qui se cachaient justement dans des zones de refuge pour les civils déplacés.

Cet assassinat est retentissant car c’est le plus important, à ce jour, depuis le début de la guerre, sachant que Deif se cachait non-stop depuis même avant le début des hostilités.

Cela témoigne de la précision des renseignements israéliens et confirme l’état actuel de la campagne contre Gaza : Tsahal poursuit ses objectifs en portant des coups périodiques, en menant des opérations périodiques dans la profondeur, en fonction des renseignements et réduit peu à peu le Hamas.

Le groupe terroriste est acculé et asphyxié par la pression constante de Tsahal, qui empêche les mouvements avec l’Egypte pour la contrebande d’armes, depuis le début de l’opération à Rafah.

Le chef de la CIA, Burns, vient d’ailleurs de signaler que Sinwar, le leader du Hamas, est sous une pression intense de ses officiers, qui le supplient de faire un cessez-le-feu avec Israël … Le groupe ne pourra pas retrouver sa puissance avant des années tant il y a à reconstruire, aussi bien dans le domaine physique que sur le système sociétal pour la population (fabrication de martyrs, aides sociales pour avoir des soutiens…).

Israël est à quelques semaines/mois de parvenir à son objectif intermédiaire d’éradication du Hamas, avant d’installer un contrôle bien plus poussé sur Gaza que durant les dernières années, avec la possibilité de mener des opérations militaires antiterroristes, à l’image de la Judée Samarie. Le problème du terrorisme islamique à Gaza ne sera jamais résolu entièrement et il faudra composer avec lui, tout en essayant de le réduire au minimum.

Alors que les tensions étaient très fortes avec le Hezbollah ces dernières semaines, la situation semble un peu se calmer et permet ainsi à Tsahal de se préparer davantage à la prochaine confrontation inévitable au nord.

Néanmoins, plusieurs voix discordantes se font entendre dans l’establishment militaire entre ceux qui veulent absolument régler le problème du Hezbollah et ceux qui veulent garder le dangereux statu quo actuel (tirs de roquettes, drones, échanges épisodiques d’artillerie entre les deux belligérants…). Le danger est évidemment de voir se reproduire un 7 octobre bien plus conséquent, vu les capacités militaires du Hezbollah…

Le temps est favorable à Israël sur le plan militaire : cela permet à Tsahal de mener progressivement et méthodiquement l’élimination du Hamas, avant de s’attaquer au Hezbollah, sachant qu’à partir de 2025, le futur président américain pourrait être à nouveau Trump, fervent soutien de l’état hébreu.

Sur le plan médiatique, le temps long est défavorable à Israël, critiqué de toutes parts, par des médias occidentaux qui reprennent mot pour mot les communiqués du Hamas, ainsi que leurs chiffres délirants.

Mais contrairement à ces dernières années, Israël a choisi d’affronter ce déchaînement médiatique et la haine mondiale à son égard.

La situation pourrait ainsi évoluer assez rapidement à Gaza et permettre à Tsahal de se concentrer sur le nord d’Israël.