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Photo du rédacteurTuviaski

La paix arabo-israélienne: l'exemple du Beitar Jérusalem

Dernière mise à jour : 16 déc. 2020

Les Emirats arabes unis et Israël vivent actuellement une véritable lune de miel. Depuis les accords Abraham signés en septembre, l'ouverture de ce pays arabe avec l'état hébreu s'effectue à grands pas. Les accords économiques se succèdent les uns après les autres. Des restaurants émiratis s'ouvrent à la nourriture casher, des vols entre les deux pays se multiplient...


Une annonce a eu une résonance partiulièrement symbolique récemment : le cheikh émirati Ben Khalifa, membre de la famillle royale, vient d'acheter 50% du club de football de Jérusalem.


Une somme s'élevant à 115 millions de shekels (30M d'€) et 300 millions de shekels suivront au cours des 10 prochaines années.


Il s'agit d'une véritable manne financière pour ce club assez médiocre de la ligue israélienne. Des millions vont être injectés dans le but de faire du Beitar Jérusalem une référence au niveau national et pouvoir participer régulièrement à des compétitions européennes. On peut imaginer l'arrivée de plusieurs joueurs de niveau supérieur.


Le symbole est très fort !


Le Beitar Jérusalem est le club de la capitale du pays, et est connu pour être un club ancré à droite politiquement et proche du Likoud de Netanyahou. Le Beitar a été fondé par un mouvement de jeunesse sioniste, créé lui-même par Zeev Jabotinsky. Le terme "Beitar" fait référence à l'un des héros sioniste Yosef Trumpeldor ("Brit Yosef Trumpeldor").



Une frange très minoritaire des supporters "ultras" sont très nationalistes et pour certains anti-arabe. Ces supporters se vantent de n'avoir jamais accepté de joueur musulman dans leur club.




Le président du Beitar et le prince émirati (crédits: @fcbeitar)

Ironie de l'histoire, désormais le club appartient pour moitié à un propriétaire musulman et arabe. L'annonce de l'arrivée d'un propriétaire arabe n'a pas été au goût de ces ultras mais encore une fois, ces 300 personnes (environ) sont très minoritaires. Le président du club espère que cet investissement émirati va redonner au Beitar une bonne image, en étant un symbole de multiculturalisme, à l'image de la société israélienne.


Le président de l’Association israélienne de football, Oren Hasson, a également félicité le club : «Cet accord montre que le football peut être un pont merveilleux entre les gens et promouvoir la coexistence. C’est une excellente nouvelle pour le Beitar et ses fans qui garantiront un avenir prometteur au club dans les années à venir."



Le Beitar Jérusalem a été très médiatisé en 2018 car le club avait été temporairement renommé "Beitar Trump Jérusalem", en reconnaisance au président américain, qui venait de déplacer l'ambassade des États-Unis à Jérusalem, capitale d'Israël.


Dernière minute : la fédération israélienne de football et celle des Emirats arabes unies se sont rencontrées lundi pour signer des contrats ensemble en présence du président de la FIFA (fédération mondiale de football). Les équipes des ligues israélienne et émiratie peuvent désormais s'affronter, tout comme les séléctions nationales, lors de matchs amicaux.


crédits: compte twitter de la fédération isralienne de football




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